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Le vieillissement de la population du Québec fait émerger de nombreux défis sociaux, économiques et de santé publique. C’est pour répondre à ces défis que le Fonds de recherche du Québec – Société et culture, en partenariat avec la SHQ, s’est engagé à financer cette étude.
Cette recherche a été menée par Mme Johanne Filiatrault, docteure en santé publique, en partenariat avec le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal. Le rapport final a été déposé en mars 2018.
L’équipe de recherche a développé un programme d’intervention ciblant la peur de tomber chez les personnes âgées et ses effets sur leur participation sociale. Ce programme de groupe, d’une durée de 4 semaines, fournissait aux participants des moyens de réduire leur risque de chute. Il a été conçu pour être animé par des personnes âgées ayant reçu une formation à cette fin et s’inscrit dans une volonté de reconnaître et de valoriser la contribution sociale des aînés. Contrairement au programme PIED (Programme intégré d’équilibre dynamique), ce programme cible également les aînés utilisant une aide à la mobilité.
Les objectifs de l’étude étaient :
Les chutes constituent un enjeu prioritaire de santé publique en raison de leur incidence, de leurs conséquences sur l’autonomie des personnes âgées, de leurs effets sur la qualité de vie de celles-ci et des coûts en soins qu’elles engendrent :
Les chutes entraînent souvent des conséquences psychologiques à long terme chez les aînés, notamment une peur continue et croissante de tomber. Cela les amène à réduire leurs déplacements ainsi que leur participation à certaines activités, ce qui a un effet sur leur qualité de vie. Cette peur augmente également leur risque de chutes, créant ainsi un cercle vicieux. Pourtant, peu de programmes de prévention des chutes destinés à cette clientèle ciblent par leurs interventions la peur même de tomber.
Dans le cadre de cette étude, 135 aînés préoccupés par les chutes ont été recrutés dans une douzaine de résidences pour personnes âgées. Parmi ceux-ci, 74 ont reçu la formation Vivre en Équilibre (VEE), alors que les 61 autres individus formant le groupe de référence ont reçu une brochure visant à les sensibiliser sur la prévention des chutes.
Les analyses du programme expérimental VEE ont démontré certains bienfaits liés à son application :
Cette étude n’a pas permis de démontrer de relation de cause à effet entre la participation au programme et les chutes elles-mêmes. Les chercheurs soulignent que l’absence de corrélation positive entre ces variables pourrait être attribuable à la courte durée de l’étude et à la taille limitée de l’échantillon.
Les entrevues ont fait ressortir des facteurs favorisant l’implantation du programme, notamment des caractéristiques de l’animateur lui-même qui permettent de susciter l’intérêt et la participation des aînés au programme :
Parmi les éléments associés au programme en tant que tel, les entrevues auprès des animateurs ont révélé que la formation préalable, l’accès à du soutien-conseil, la clarté du matériel fourni et l’aspect « clés en main » du programme ont contribué au succès de l’implantation.
Les analyses démontrent que le programme a été appliqué avec succès dans les résidences pour personnes âgées où il a été testé et que les participants en ont été globalement satisfaits, tant sur le fond que sur la forme. Le taux d’assiduité de 91 % des participants aux séances le démontre.
Compte tenu de ces résultats probants, les chercheurs sont d’avis que la mise en place d’un tel programme à plus large échelle contribuerait à ce que les aînés soient mieux informés et outillés pour faire face au risque de chute qui les guette, mais également à ce qu’ils demeurent actifs et engagés dans leur communauté.
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